i exist i exist i exist

things i've always wanted to say but never did

Meavy Hetal (11ème partie)

Par quoi commencer ?
Cela va faire faire 6 ans que tu es parti mon Ami. Et presque autant que je n'ai plus écrit sur toi ici. J'ai beaucoup grandi et beaucoup appris aussi. 

Tu as toujours été là, dans un coin de ma tête, de mon cœur et mon âme. 
J'ai cru, pendant un moment que j'avais réussi à faire mon deuil. Mais je me suis rendu compte que c'était plus compliqué que ça. Que je me suis beaucoup voilé la face à ce sujet, j'en étais pourtant persuadé. La mélancolie et la tristesse est récurrente à chaque peine de cœur que je rencontre. Et Dieu sait que j'en ai beaucoup des peines. Chaque fois, je finis par me dire "c'est pas grave, de toute façon c'est Eliott mon âme sœur", et ton absence me fait d'autant plus mal. J'essayais et j'essaie encore aujourd'hui presque inconsciemment de te retrouver dans ces hommes que je rencontre, je te projette en eux. Mais tu n'es pas eux, ils sont leur propre personne à part entière. C'est à croire que je préfère souffrir à cause de toi plutôt qu'à cause d'autres personnes, comme si tout était ta faute.
Et parfois je me demande si ce n'est vraiment pas tout de ta faute ?

C'est vrai, mes fondations émotionnelles étaient déjà bien instables avant, alors quand tu es parti Eliott, ça a ouvert des portes que je n'arrive pas à refermer. Peut importe si je les verrouille, clou des planches dessus et les barricade, elles restent ouvertes. 
Ta mort a chamboulé des choses bien plus profondes que je ne voulais le croire.

L'autre soir, j'étais en colère contre toi. 
Je voulais que tu me laisse vivre. Que tu partes de mon cœur et que tu arrêtes de me faire de la peine. 

Mais soyons honnêtes deux minutes. Ce n'est pas de ta faute. Est-ce la mienne ? Celle des autres ? Non plus. La vie et la mort sont ce qu'elles sont, un point c'est tout, elles ne cherchent pas à faire des guerres, elles sont. Tout comme les évènements qui en découlent. Ou bien est-ce la faute du tout ? Je me perds un peu dans mon résonnement à vrai dire. 
 

Il le faut.
J'ai besoin d'avancer sans toi.
Besoin de découvrir les choses par moi-même. 
Besoin de souffrir pour quelqu'un d'autre que toi. 
Je t'aime Eliott, mais il faut arrêter ça. 

C'est peut-être égoïste, car depuis que tu es parti, c'est vrai, le fait de te savoir toujours là à mes côtés m'a énormément aidé et réconforté. Et c'est comme si je te jetais comme une vieille chaussette. Est-ce que tu me comprends ? Qu'aujourd'hui, au bout de 6 ans, il va falloir que tu me lâche la main pour que je commence à marcher seul ? Qu'il va falloir que j'apprenne à aimer d'autres hommes pour qui ils sont et non pas comme j'ai envie qu'ils soient -donc comme toi- ? Que lorsque je serai déçu parce que ce n'est pas réciproque, que je sois triste pour ça et que je ne me réconforte pas dans tes bras fantomatiques en sanglotant car tu n'es plus là. Me comprends-tu ? L'acceptes-tu ?
Car je n'attendrai pas que tu sois d'accord. J'aimerais que tu le sois, mais je n'attendrai pas que tu me donnes ta bénédiction. 

Meavy Hetal (11ème partie)

Je ne t'oublierai jamais.
Tu es marqué sur ma peau, à défaut d'être dans mes veines.

Adieu, mon Eliott.
Je pars vivre sans toi.

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